Marseille manifeste en soutien aux Gazaouis
La manifestation dans le centre-ville de Marseille a réuni quelques centaines de personnes. PHOTO L.PI.
« Palestine vivra, Palestine vaincra » , peut-on entendre dans les rues de Marseille ce dimanche après-midi.
« Nous sommes là tous les dimanches depuis sept mois. On continuera. Ce qu’on veut c’est la justice pour tous les peuples opprimés », lance au micro l’une des membres du collectif Urgence Palestine, organisateur de ce rendez-vous hebdomadaire.
Si des centaines de personnes étaient présentes, le cortège semblait visiblement moins fourni que les semaines précédentes.
« On essaie d’être là régulièrement, on ne peut pas faire grand-chose pour montrer notre soutien », avance Chloé. À ses côtés, son amie Emmanuelle acquiesce : « La situation là-bas est de pire en pire, il faudrait que l’on soit plus nombreux », appuie-t-elle.
Des drapeaux palestiniens et les keffiehs colorent la foule. En revanche, peu de drapeaux aux couleurs d’un parti et aucun élu arborant son écharpe tricolore n’est présent ce jour-là. Pancarte à la main, Laoucine est un fidèle. « Je n’en ai raté que trois depuis le début », indique-t-il et poursuit « il faut arrêter ce génocide ».
Chaque personne rencontrée ce jour-là emploie le terme « génocide ».
En mars dernier, Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens, -auteure d’un rapport intitulé Anatomie d’un génocide- estime « qu’il existe des motifs raisonnables de croire que le seuil indiquant que des actes de génocide » ont été commis « contre les Palestiniens à Gaza », évoquant un « nettoyage ethnique ». Mais ce terme reste contesté juridiquement.
« On est là parce que c’est notre place et ça devrait être celle de tous ceux qui luttent contre le génocide », lâche Magali Escot de la CGT. « Les travailleurs n’ont jamais aucun intérêt à la guerre », renchérit-elle.
Dans le cortège, de nombreuses familles : « On doit apprendre à nos enfants ce que veut dire le mot humanité », justifie Farid, venu avec sa fille. « Un génocide est en cours et on a l’impression qu’Israël est au-dessus de tout, ne respecte aucune résolution de l’ONU. On doit continuer à se mobiliser pacifiquement et soutenir les mouvements étudiants », insiste-t-il.
Ce lundi, un rassemblement de soutien aux étudiants convoqués par Aix-Marseille université est organisé à 14h30, 58, bd Charles-Livon, par plusieurs collectifs dont le Comité étudiant Palestine Marseille.
Source : LA MARSEILLAISE