Témoignage d’Abu Amir, le 26 octobre 2024 (suite) : le silence de la communauté internationale, un feu vert pour Israël

jeudi 31 octobre 2024

La situation dans le nord de la bande de Gaza connaît une forte escalade des crimes et des violations commis par Israël contre les civils et les infrastructures humanitaires. Avec le siège en cours et les bombardements intensifs, les forces israéliennes ont délibérément perturbé le travail de la défense civile et des ambulanciers, ce qui est une déclaration explicite de leur exécution de milliers de personnes blessées et malades qui ne peuvent pas obtenir de soins médicaux en temps opportun. Cette escalade s’inscrit dans le cadre d’une politique systématique visant à vider de force la zone de ses habitants, par le meurtre, la famine et l’intimidation, ce qui constitue un crime de génocide qui dure depuis plus d’un an.

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Au cours des deux derniers jours, et au mépris flagrant des normes et des lois internationales, un drone israélien a bombardé une équipe de la défense civile, blessant grièvement trois d’entre eux. Il a également ciblé et complètement détruit le seul camion de pompiers dans le nord de Gaza, avant d’arrêter cinq membres de la défense civile. À la suite de ces attaques délibérées, la défense civile de Gaza a annoncé la suspension complète de ses services dans le nord de la bande de Gaza, ce qui signifie la fin de toutes les opérations de sauvetage limitées qu’elle menait pendant la guerre, ce qui laisse présager une augmentation inévitable du nombre de victimes.

En parallèle, les principaux hôpitaux du nord de Gaza, Kamal Adwan, indonésien, et Al-Awda, ont été complètement mis hors service en raison des bombardements et du blocus répétés. Les trois hôpitaux accueillent des dizaines de patients, y compris des blessés qui n’ont pas pu les quitter depuis trois jours, tandis que les environs des hôpitaux continuent d’être ciblés par des tirs d’artillerie et des drones israéliens, entravant l’entrée de l’aide d’urgence et augmentant les souffrances des patients et du personnel médical pris au piège.

La mise hors service des systèmes de santé et de secours est une décision israélienne déclarée de tuer délibérément des milliers de Palestiniens, alors que les civils sont pris pour cible par dizaines à l’intérieur de leurs maisons, dans les rues et même lors de tentatives de déplacement forcé. Les blessés et les patients bloqués dans les hôpitaux souffrent d’une grave pénurie de fournitures médicales, notamment de médicaments essentiels et d’outils chirurgicaux, ce qui rend presque impossible la fourniture de soins d’urgence.

Ces crimes s’inscrivent dans le contexte de l’évacuation des abris et de déplacement forcé de milliers d’habitants du nord de Gaza sous la menace de mort et de famine. Les conditions de déplacement sont dures et humiliantes, car les civils sont soumis à des arrestations arbitraires et à des violences physiques et psychologiques. La vie de dizaines de milliers de Palestiniens qui vivent encore dans leurs foyers est menacée de mort, soit par la famine, soit par des bombardements continus.

Au cours des vingt derniers jours, les forces israéliennes ont lancé une campagne massive de destruction dans le nord de Gaza, en particulier dans le camp de Jabalia, où des centaines de maisons ont été détruites et incendiées, tuant environ 800 Palestiniens et en blessant plus d’un millier d’autres plus ou moins gravement. Des informations indiquent également qu’un grand nombre de victimes se trouvent toujours sous les décombres de maisons détruites, dans des abris et dans les rues, où elles ne peuvent pas être récupérées en raison du blocus généralisé et du couvre-feu imposé sous menace de mort.

Malgré ces crimes, les organisations internationales et l’ONU, telles que le Comité international de la Croix-Rouge, l’Organisation mondiale de la santé et les Nations Unies, continuent de ne pas assumer leurs responsabilités dans la lutte contre les crimes israéliens, car elles n’ont pas encore pris de mesures réelles pour mettre fin aux violations ou protéger les civils. Le silence international est un feu vert pour Israël pour poursuivre ses opérations militaires et élargir l’étendue des crimes contre les Palestiniens.

Les organisations internationales et locales de défense des droits humains ont renouvelé leurs appels à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures décisives pour protéger les civils à Gaza, notamment en imposant un embargo complet sur les armes à Israël et en la tenant responsable des crimes qu’elle a commis. Ces organisations ont souligné la nécessité de mettre en œuvre les obligations juridiques internationales visant à mettre fin au génocide et aux déplacements forcés de Palestiniens, à garantir leur retour en toute sécurité dans leurs foyers et à libérer toutes les personnes détenues arbitrairement.

Les organisations de défense des droits humains ont souligné la nécessité urgente de permettre à toutes les formes d’aide humanitaire, y compris la nourriture et les fournitures médicales vitales, d’entrer immédiatement et sans entrave. Répondre aux besoins de la population de Gaza, en particulier dans les zones assiégées du nord, est devenu une question urgente pour assurer la survie à la lumière des conditions catastrophiques. Ils ont également souligné la nécessité du retrait complet de l’armée israélienne de la bande de Gaza et de la fin du blocus imposé afin d’assurer le rétablissement d’une vie normale pour la population de la bande de Gaza.

La situation à Gaza ne se limite pas à un conflit militaire, mais comprend également une dimension humanitaire catastrophique qui nécessite une intervention urgente de la communauté internationale. La poursuite des attaques contre les hôpitaux et les équipes de secours, ainsi que le ciblage systématique des civils, témoignent d’une intention claire de commettre des crimes contre l’humanité. Cette situation constitue un véritable test de l’engagement de la communauté internationale en faveur des valeurs de justice et des droits de l’homme, car il est devenu plus que jamais nécessaire de prendre des mesures pratiques pour mettre fin à ces crimes et fournir une protection urgente aux civils assiégés à Gaza.

SOURCE : UJFP