Un effort pour « repenser » – Quand l’Assemblée générale suspendra-t-elle Israël ?
D’une certaine manière, Israël s’est déjà éloigné des normes maintenues par la Charte des Nations Unies, car il a systématiquement bafoué les traités, les résolutions et les avis consultatifs de l’ONU.
Source : Palestine Chronicle 16 novembre 2024, traduction par IA
https://www.palestinechronicle.com/an-effort-to-rethink-when-will-the-general-assembly-suspend-israel/
Le livre biblique de Job relate une série de catastrophes qui frappent sans relâche le personnage principal, Job, qui perd sa prospérité, sa maison, sa santé et ses enfants. Finalement, Job, agonisant, maudit sa propre existence ainsi que le dieu qui l’a créé. Les questions du mal, de la justice et de la sagesse divine sont explorées et, bien que le livre de Job abandonne la sagesse divine à Dieu, il reconnaît que le travail à accomplir ici sur terre est le nôtre.
Il existe de nombreuses interprétations de cette histoire, et plusieurs versions ont circulé dans l’ancien Proche-Orient. L’une d’elles conclut par la déclaration de repentir de Job : « Je sais que mon rédempteur est vivant, et c’est pourquoi je me repens dans la poussière et dans la cendre. »
La racine latine du mot « se repentir » est pensare , qui signifie penser. « Se repentir » suggère un effort pour repenser.
Le repentir surprenant de Job me revient à l’esprit alors que les appels se multiplient pour que l’ONU repense sa relation avec Israël en tant qu’État membre en 2024. De plus en plus de groupes de la société civile font pression sur les missions permanentes auprès de l’ONU pour qu’elles excluent Israël de l’Assemblée générale.
Pour paraphraser Pankraj Mishra, écrivant pour la New York Review of Books, un monde stupéfait a regardé avec incrédulité les États-Unis fournir à Israël des armes permettant une vague de meurtres de masse à travers le Moyen-Orient.
Les Palestiniens de Cisjordanie ont récemment exhorté toutes les organisations exigeant que l’ONU se conforme à la décision de la Cour pénale internationale de juillet 2024 à signer une lettre disponible sur World BEYOND War qui exhorte les États membres de l’Assemblée générale des Nations Unies à remplir leurs devoirs.
Suite au potentiel de cette lettre, une nouvelle coalition, « Solidarité mondiale pour la paix en Palestine » a adressé une lettre à Son Excellence M. Philemon Yang, Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, lui demandant de convoquer une réunion urgente de l’Assemblée générale pour exiger un cessez-le-feu immédiat et permanent, établir et sécuriser des couloirs d’aide humanitaire et assurer le retrait complet d’Israël du territoire palestinien occupé.
La lettre demande également :
La réactivation du Comité des Nations Unies contre l’apartheid pour lutter contre les violations systémiques du droit international et des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés.
Envisager des boycotts, des sanctions et des désinvestissements ciblés, notamment contre les opérations illégales dans les territoires palestiniens occupés.
L’instauration d’un embargo sur les armes à destination d’Israël.
Étude de la possibilité de suspendre Israël de l’Assemblée générale jusqu’à ce qu’il se conforme au droit international.
Pour soutenir davantage ces efforts, la lettre appelle à la création d’une mission de maintien de la paix non armée des Nations Unies dans les territoires palestiniens occupés, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, afin de garantir la sécurité et la dignité de tous les civils.
D’une certaine manière, Israël s’est déjà écarté des normes fixées par la Charte des Nations Unies, car il a systématiquement bafoué les traités, les résolutions et les avis consultatifs de l’ONU. Il ne faut pas oublier qu’Israël refuse de reconnaître devant l’ONU qu’il possède des armes nucléaires.
J’ai été surpris, lors d’une première réunion de planification avec des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, lorsque l’un d’eux a parlé de l’évacuation à laquelle lui et sa famille ont dû faire face ce jour-là et a déclaré : « Nous sommes face à la solution finale. Israël nous impose la solution finale. » D’autres participants ont raconté avoir frissonné sous les bombardements, de jour comme de nuit.
Le journaliste Mehdi Hasan écrit dans le Guardian, avec émotion, qu’il est absurde que l’Assemblée générale des Nations Unies accepte d’accueillir Israël comme État membre de l’ONU.
Le rejet abusif par Israël de l’idée même des Nations Unies, sa violation croissante et meurtrière d’innombrables normes internationales, ses attaques répétées et meurtrières contre les sanctuaires et les forces de maintien de la paix de l’ONU justifient son expulsion. Hasan nous rappelle que l’ambassadeur sortant d’Israël aux Nations Unies a déchiré la charte de l’ONU alors qu’il se tenait à la tribune de l’Assemblée générale.
Il s’agit de la Charte qui déclare la mission de l’ONU d’éradiquer le fléau de la guerre pour les générations futures.
Il est temps que les nuages se dissipent au-dessus des terres en feu de l’Asie occidentale – que les souffrances qui y sont endurées soient réconfortées et leurs accusateurs impitoyables réprimandés par la voix rassemblée de l’humanité, par l’agent qui a créé Israël et qui peut, quand il le souhaite, « laisser la justice couler comme de l’eau et la droiture comme un torrent puissant ».
C’est notre travail ici, et donc que nos Nations Unies exigent, et non quémandent, l’humanité d’Israël et de son sponsor impérial, les États-Unis.