STOPARMINGISRAEL. LUNDI 11 MARS, JOURNEE INTERNATIONALE
A Marseille, rassemblement statique devant les bureaux de la Commission Européenne, 2 Rue Henri Barbusse, 17h15 - 19h15 avec prises de parole.
Lettre ouverte à l’Union Européenne
Bureau de la Commission Européenne à Marseille
Madame, Monsieur,
Le 26 avril dernier, la Cour Internationale de Justice (CIJ) statuait, suite à la demande de la République Sud-Africaine, sur la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza et le risque sérieux de détérioration encore plus importante avant que la CIJ ne rende son jugement final. La CIJ ordonnait qu’Israël « prenne immédiatement des mesures pour garantir que son armée ne viole pas la Convention sur le Génocide ».
En ce 11 mars 2024, et malgré la décision de la CIJ, la situation dans la Bande de Gaza ne cesse de se détériorer : bombardements, massacres, tirs de snipers sur les hôpitaux, les convois alimentaires, famine, aide alimentaire et humanitaire bloquées par d’interminables contrôles et refus de l’armée israélienne. Le bilan est effrayant et la volonté génocidaire, avouée par les autorités politiques, est mise en œuvre par une armée qui affiche ses violations du droit humanitaire international sur les réseaux sociaux.
Plus de 30.000 morts sont dénombrés par le ministère de la santé à Gaza, dont 73% sont des femmes et des enfants ! Les organisations humanitaires parlent d’un bilan plus élevé, soulignant le risque de famine généralisée et d’épidémies. Plus de 15 enfants sont morts de faim et de déshydratation au nord de la Bande de Gaza, le nombre de fausse-couche est multipliée par trois et les maladies chroniques (diabète, cancer…) ne sont plus traitées !
Comment l’Union Européenne (UE) peut-elle prétendre être fondée sur « les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. » et regarder un génocide se dérouler sans agir avec force pour y mettre un terme, se limitant, au contraire, à de vains discours et à de pitoyables gesticulations ?
L’UE doit maintenant agir et sanctionner !
Nous exigeons de l’UE qu’elle agisse pour mettre un terme au génocide en cours.
1) Premier partenaire économique de l’état israélien, elle doit suspendre le partenariat économique en vigueur.
2) L’UE doit imposer aux états membres vendant armes, munitions, technologies et composants, de cesser immédiatement toutes livraisons à l’état d’Israël
Ne le faisant pas, elle se rend complice des crimes perpétrés à l’encontre de la population civile. Nous ne pouvons pas accepter que ceci se fasse en notre nom.
Nous serons présent.e.s ce lundi 11 mars dès 17h15 devant le 2 rue Henri Barbusse et nous vous prions de bien vouloir nous recevoir.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de bien vouloir agréer nos salutations républicaines.
1ers Signataires : Hendrik Davi Député LFI- NUPES, ANC 13, BDS rovence, Collectif
Solidarité Palestine Ouest Etang de Berre, La France Insoumise Marseille, Ligue des Droits de l’Homme Marseille, Marseille Gaza Palestine, Palestine13, Union Juive Française pour la Paix13, Urgence Palestine Marseille....
ANNEXE
Article 2. « L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes »
Article 8 1. L’Union développe avec les pays de son voisinage des relations privilégiées, en vue d’établir un espace de prospérité et de bon voisinage, fondé sur les valeurs de l’Union et caractérisé par des relations étroites et pacifiques reposant sur la coopération.
Fin du paragraphe 1, l’Union peut conclure des accords spécifiques avec les pays concernés. Ces accords peuvent comporter des droits et obligations réciproques ainsi que la possibilité de conduire des actions en commun. Leur mise en œuvre fait l’objet d’une concertation périodique.
TITRE V DISPOSITIONS GÉNÉRALES RELATIVES À L’ACTION EXTÉRIEURE DE L’UNION ET DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES CONCERNANT LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE ET DE SÉCURITÉ COMMUNE
CHAPITRE 1 DISPOSITIONS GÉNÉRALES RELATIVES À L’ACTION EXTÉRIEURE DE L’UNION
Article 21
1. L’action de l’Union sur la scène internationale repose sur les principes qui ont présidé à sa création, à son développement et à son élargissement et qu’elle vise à promouvoir dans le reste du monde : la démocratie, l’État de droit, l’universalité et l’indivisibilité des droits de l’homme et des libertés fondamentales, le respect de la dignité humaine, les principes d’égalité et de solidarité et le respect des principes de la charte des Nations unies et du droit international. L’Union s’efforce de développer des relations et de construire des partenariats avec les pays tiers et avec les organisations internationales, régionales ou mondiales qui partagent les principes visés au premier alinéa. Elle favorise des solutions multilatérales aux problèmes communs, en particulier dans le cadre des Nations unies.
2. L’Union définit et mène des politiques communes et des actions et œuvre pour assurer un haut degré de coopération dans tous les domaines des relations internationales afin : (….)
b) de consolider et de soutenir la démocratie, l’État de droit, les droits de l’homme et les principes du droit international ;
c) de préserver la paix, de prévenir les conflits et de renforcer la sécurité internationale, conformément aux buts et aux principes de la charte des Nations unies, ainsi qu’aux principes de l’acte final d’Helsinki et aux objectifs de la charte de Paris, y compris ceux relatifs aux frontières extérieures ; (….)
g) d’aider les populations, les pays et les régions confrontés à des catastrophes naturelles ou d’origine humaine…