QU’EN EST-IL DE LA COOPERATION INTERNATIONALE DES UNIVERSITES ?

mercredi 11 septembre 2024

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

Avis du collège de déontologie, publié le 19 juin 2024 (nous avons pris connaissance de ce texte hier...), relatif au cadre de la coopération scientifique et technologique internationale des universités et au rôle et à la place de l’université dans l’organisation des débats publics

Vous trouverez l’avis complet dans le fichier pdf :

PDF - 328.9 ko

Soulignons quelques points :

Le collège de déontologie de l’ESR a au moins le mérite de clarifier les positions :

L’autonomie des universités est limitée  : même si elles le jugent opportun, les universités n’ont pas la possibilité de se désengager des partenariats instaurés avec d’autres institutions car ces accords ont été définis par les pouvoirs publics…

« 1.2 Au regard du cadre ainsi défini, le collège de déontologie estime qu’une prise de position de nature politique, fondée sur des considérations telles que la situation de conflit au Proche-Orient, ne saurait justifier la remise en cause, à la seule initiative des établissements d’enseignement supérieur, de leurs relations de partenariat avec des universités ou institutions étrangères ainsi que, le cas échéant, avec des entreprises ayant des activités internationales. »

Et pour que le deux poids deux mesures soit encore plus clair : suite à l’invasion de l’Ukraine, il a été demandé de suspendre les relations avec les institutions russes, mais il n’est pas question de suspendre les partenariats avec un état que l’on n’ose même pas nommer...

« À cet égard, le précédent de la guerre en Ukraine ne saurait être invoqué pour justifier la remise en cause, par les établissements français d’enseignement supérieur, des partenariats conclus avec d’autres États situés dans des zones de conflits armés, dès lors que la suspension des relations avec les établissements situés en Russie, à la suite de l’invasion de l’Ukraine, a été la conséquence directe de directives gouvernementales en ce sens, conformément d’ailleurs à la position prise par l’Union européenne. Rien de tel ne peut être relevé s’agissant du conflit au Proche-Orient."

En résumé : L’état à travers la ministre de l’ESR demande l’avis du conseil de déontologie qui répond que c’est l’état qui décide : la boucle est bouclée !