Le régime israélien est en difficulté juridique, mais qu’est-ce que cela signifie réellement ?

samedi 8 juin 2024

En l’espace d’une semaine, le régime israélien a été frappé par deux coups juridiques majeurs, d’abord de la part de la Cour pénale internationale (CPI), puis de la Cour internationale de Justice (CIJ). Même si ces mesures ne se traduisent pas pour l’instant par des changements tangibles sur le terrain, leurs effets chroniques pourraient s’avérer irréversibles.

Robert Inlakesh, 30 mai 2024.

Avant le lancement de l’opération Déluge d’Al-Aqsa par la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, la situation politique de la cause palestinienne était d’être sous assistance respiratoire. Bien que la majorité des États membres des Nations Unies votent chaque année pour le modèle dit de la solution à deux États pour parvenir à une résolution du conflit, aucun effort réel n’a été fait pour traduire ce consensus unanime en une réalité sur le terrain.
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Dans la majeure partie du monde, y compris aux États-Unis et dans l’entité sioniste, on a jugé que la question palestinienne était effectivement bloquée et ne méritait même pas l’attention. Par conséquent, le gouvernement américain a poursuivi les accords de normalisation avec les régimes arabes et a estimé que les tentatives israéliennes de judaïsation des lieux saints d’Al-Qods et du Naqab occupés, ainsi que d’annexion des zones en Cisjordanie, n’entraveraient pas sa mission de parvenir à un précieux accord saoudo-israélien.

Pendant ce temps, la situation des Palestiniens sur le terrain est devenue encore plus désastreuse. Alors que par le passé il y avait certaines limites politiques quant à la lattitude des groupes de défense des droits de l’homme de renommée internationale de critiquer la politique et les pratiques israéliennes à l’égard des Palestiniens, ces limites ont quelque peu disparu et il n’a même plus été question d’évolution politique en faveur des Palestiniens. C’est pourquoi nous avons vu Human Rights Watch (HRW), Amnesty International et le principal groupe israélien de défense des droits de l’homme, B’Tselem, publier des rapports justifiant pourquoi ils ont identifié « Israël » comme un régime d’apartheid.

Il est révélateur que ces rapports sur les droits de l’homme, qui dans le cas de HRW et d’Amnesty étaient volumineux et fournissaient de nombreuses sources, aient pu essentiellement confirmer ce que les groupes palestiniens de défense des droits de l’homme disaient depuis des décennies. Ce qui est le plus significatif dans ces rapports, cependant, c’est qu’ils ne se contentent pas de condamner le comportement israélien en Cisjordanie, à Gaza et dans la partie orientale d’Al-Quds, mais choisissent de mettre en lumière l’ensemble de la Palestine occupée.

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