La rue toujours mobilisée pour Gaza

mercredi 21 août 2024

Plusieurs centaines de personnes ont défilé, dimanche, pour réclamer un cessez-le-feu et la fin du jumelage de Marseille avec la ville israélienne d’Haïfa.

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Le cortège n’a fait que grossir, dimanche, au fil du parcours de la manifestation pour la paix en Palestine. PHOTO P.B.

Onze mois et 40 000 morts plus tard, ils sont toujours là. Réunis, dimanche, à la Porte d’Aix, les manifestants pro Palestine ne sont qu’une petite centaine au départ du cortège qui s’élance en direction de l’Hôtel de Ville. « On avait dit que l’on serait là tous les week-ends, on veut montrer que l’on ne lâchera pas  », témoigne Sonia du collectif Urgence Palestine Marseille. « On ne lâche pas durant l’été et on sait que la mobilisation reprendra beaucoup plus forte à la rentrée  », assure-t-elle.

Même moins nombreux que lors des précédents rassemblements, les militants n’en sont pas moins bruyants et le cortège s’élance au son du slogan « Gaza, Marseille est avec toi ».

Ils réclament la fin du jumelage avec Aïfa.

Si le mot d’ordre principal reste de demander un cessez-le-feu, cette semaine, les organisateurs ont choisi de mettre l’accent sur un sujet en particulier, le jumelage de la Ville de Marseille avec celle d’Haïfa, située dans le nord de l’État hébreu. « Pour nous, c’est insupportable. On veut vraiment faire pression sur ce sujet », s’indigne Sonia. En octobre, le collectif Urgence Palestine organisera une grande soirée sur cette thématique, en invitant d’autres villes françaises jumelées avec des villes israéliennes.

Dans la foule, ils sont nombreux à s’être déplacés tous les dimanches depuis le début des manifestations. « Je suis militant anticolonial depuis toujours. Aujourd’hui, je suis outré par la grande confusion entretenue par les médias entre antisionisme et l’antisémitisme  », s’insurge Pierre entre deux slogans. De son côté, Marie s’est déplacée pour participer à la pression populaire. «  Il faut que l’on continue jusqu’à ce que l’on ait un cessez-le-feu, cette situation est insupportable », s’indigne la retraitée. Si elle se reconnaît dans la thématique choisie par les organisateurs, elle estime que la priorité reste de trouver un terrain d’entente pour un cessez-le-feu.

Nicolas, quelques mètres plus loin, rappelle l’urgence : « Cet été, plus de 20 écoles palestiniennes ont été ciblées par des frappes israéliennes. » Quelques instants après, les noms de dizaines de victimes palestiniennes sont annoncés au micro, avant qu’une minute de silence ne soit donnée en leur honneur. Dans l’air, l’émotion est palpable.

Comme à son habitude, la manifestation a rameuté des passants en cours de route. Ils sont près de deux fois plus devant la mairie qu’au départ de la porte d’Aix. Dans le calme, chacun assiste aux prises de paroles avant de se donner rendez-vous dans une semaine.

Source : LA MARSEILLAISE
Paul Berger