Kamala Harris s’en tient à la ligne Biden sur Gaza, à la déception d’une partie de la gauche

lundi 26 août 2024

JPEG - 74 ko Des manifestants propalestiniens, en marge de la convention nationale démocrate, à Chicago (Illinois), le 22 août 2024. EDUARDO MUNOZ / REUTERS

Les militants propalestiniens n’ont pratiquement pas eu accès à la tribune, même si de nombreux contacts ont été établis avec les leaders démocrates.

Par son style, ses origines, l’enthousiasme qu’elle a suscité depuis son entrée en campagne, Kamala Harris s’inscrit en rupture avec Joe Biden. En revanche, en politique étrangère, la continuité entre le président et sa vice-présidente semble complète. Il suffisait d’écouter sur ce point le discours de la candidate devant les délégués démocrates à Chicago, le 22 août. Et particulièrement le passage, pesé au trébuchet, consacré à la guerre à Gaza.

Kamala Harris a rappelé les efforts incessants de l’administration pour pousser Israël et le Hamas à un cessez-le-feu, conduisant à une libération des otages encore détenus dans le territoire enclavé et supplicié. C’est la condition, selon elle, pour que les Palestiniens « réalisent leur droit à la dignité, à la sécurité, à la liberté et à l’autodétermination ». Ce dernier principe est aujourd’hui nié et rejeté par le gouvernement israélien, dominé par l’extrême droite suprémaciste.

Mais la candidate n’a pris aucune distance avec ce partenaire si peu fiable qui abuse du soutien inconditionnel des Etats-Unis. Kamala Harris n’a fait aucune référence à une éventuelle suspension des livraisons d’armes offensives à Israël, réclamée par de nombreux militants démocrates dans des Etats à forte communauté arabo-musulmane.

« Immense disparité »

Plus de 700 000 participants aux primaires démocrates – avant le retrait de Joe Biden – avaient décidé d’effectuer un vote protestataire, en se déclarant non engagés (uncommitted) en faveur d’un candidat. Il s’agissait d’un avertissement clair adressé à l’administration, une façon de critiquer son soutien trop unilatéral au gouvernement de Benyamin Nétanyahou.

Source : Le Monde
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