En session extraordinaire, l’Assemblée générale examine un projet de résolution sur l’occupation israélienne

mercredi 18 septembre 2024

17 septembre 2024

L’Assemblée générale des Nations Unies s’est réunie mardi en session extraordinaire d’urgence sur l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie par Israël afin d’examiner un projet de résolution présenté par la Palestine qui exigerait, notamment, la fin de l’occupation d’ici un an.

Plus de 90 orateurs doivent prendre la parole durant cette session qui doit se prolonger jusqu’à mercredi.

A l’ouverture de la session, mardi, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Philémon Yang, a déclaré qu’il incombe à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité de mettre fin à la présence illégale d’Israël dans le territoire palestinien occupé.

L’État de droit et la justice doivent être respectés, a-t-il dit, avant de laisser la parole à l’Observateur permanent de l’État de Palestine, Riyad Mansour, pour présenter son projet de résolution. Les Etats membres doivent voter sur ce texte plus tard lors de la session.

« Les Palestiniens veulent vivre, pas survivre », selon l’Ambassadeur de Palestine.

« La Palestine est une partie importante de l’histoire universelle et le peuple palestinien fait partie intégrante de l’humanité. Ni notre pays, ni notre peuple ne disparaîtront », a déclaré M. Mansour, en présentant le projet de résolution qui a été coparrainé par plus d’une vingtaine de pays.

« Les Palestiniens veulent vivre, pas survivre – ils veulent être en sécurité chez eux, ils veulent que leurs enfants aillent à l’école sans crainte. Ils veulent être libres dans la réalité comme ils le sont dans l’esprit », a-t-il ajouté.

L’Ambassadeur palestinien a noté que cette session était la première depuis que l’Assemblée générale a accordé de nouveaux droits et privilèges supplémentaires à l’État de Palestine.

Israël dénonce du « terrorisme diplomatique »

De son côté, l’Ambassadeur israélien Danny Danon a déclaré que malgré la terreur sans précédent déchaînée contre Israël par le Hamas le 7 octobre 2023, l’Assemblée générale reste silencieuse. Elle continue d’adopter des « résolutions unilatérales contre Israël ».

« Le sang juif n’est pas bon marché », a-t-il dit. « Nous ne resterons plus jamais les bras croisés lorsque notre peuple est massacré  ».

Il a affirmé que le projet de résolution ignorait la vérité et ne faisait aucune mention du Hamas, notamment des attentats terroristes du 7 octobre, ajoutant que le processus de présentation de ce projet avait été politisé.

« Cette résolution est du terrorisme diplomatique », a-t-il dit, notant que plus de 150 résolutions ont été adoptées à l’ONU contre Israël.

Cisjordanie : la violence des colons israéliens

Des agences des Nations Unies ont exprimé, mardi, leurs vives inquiétudes après l’attaque lundi, d’une école au nord-ouest de Jéricho, par des colons israéliens.

Selon le Groupe sectoriel de l’ONU sur l’éducation dirigé par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Consortium sur la protection en Cisjordanie (WBPC), ces heurts à l’école primaire Arab al-Kaabneh à Al-Mu’arrajat marquent le franchissement « d’une nouvelle ligne rouge » dans l’escalade de la violence agressive des colons israéliens.

Il demande donc à la communauté internationale de veiller à ce que les Palestiniens, y compris les écoliers et leurs enseignants, soient protégés de la violence des colons israéliens. Il s’agit notamment de veiller à ce que les Israéliens qui se livrent à de telles violences, comme ceux qui sont clairement identifiables sur les images vidéo, soient immédiatement amenés à rendre des comptes.

Selon les agences onusiennes, des colons israéliens armés de gourdins sont entrés dans la matinée du lundi dans cette école, qui emploie 30 enseignants pour une centaine d’élèves. Des images de l’attaque montrent un groupe de colons masculins marchant sur l’école, et l’on peut entendre les cris des enfants et des enseignants pendant l’attaque.

Protéger les enfants palestiniens

Ils y ont agressé les enseignants et les élèves, et ont ligoté le directeur de l’école. Selon les premiers rapports, trois enseignantes et quelques élèves ont été blessés, ainsi qu’un activiste britannique.

Lorsque les forces de sécurité israéliennes sont arrivées, elles auraient arrêté le directeur de l’école. La police israélienne a également confisqué l’enregistreur vidéo numérique de l’école, dans le but, selon la police, d’examiner l’incident. Les images vidéo montrent l’identité de la plupart des assaillants.

Pour le Groupe sectoriel de l’éducation, la communauté internationale doit insister non seulement en paroles, mais aussi en politique, sur la protection des droits de l’enfant. En outre, la communauté internationale devrait exiger du gouvernement israélien qu’il prenne des mesures immédiates pour veiller à ce que les écoles ne soient jamais la cible d’opérations militaires ou d’hostilités.

Une façon de rappeler que le niveau de pression diplomatique doit refléter la situation urgente et critique dans laquelle se trouvent les enfants palestiniens. Ces derniers sont confrontés à des « risques de protection très élevés et à des menaces pour leur éducation ».

Pour lire la suite de l’article  : https://news.un.org/fr/story/2024/0...

SOURCE : NATIONS UNIES