Deux gendarmes français ont été interpellés par la police israélienne ce jeudi à Jérusalem-Est

mardi 12 novembre 2024

Deux gendarmes français ont été interpellés par la police israélienne ce jeudi à Jérusalem-Est, illégalement occupée par Israël, alors qu’ils accompagnaient le ministre des Affaires étrangères. Ils ont depuis été relâchés. Le Quai d’Orsay dénonce une « situation inacceptable » et convoque l’ambassadeur d’Israël en France.

Axel Nodinot, l’Humanité, Publié le 7 novembre 2024

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Le domaine de l’Eléona, sur le Mont des Oliviers, à Jérusalem-Est est un territoire français. © Nir Alon/ZUMA/REA

« Ne me touche pas ! Don’t touch me ! » Le gendarme français aura beau user de tous les langages, la police israélienne ne comprendra que celui de la violence et le mettra au sol. Accompagnant le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot pour une visite du domaine français de l’Eléona, sur le Mont des Oliviers, à Jérusalem-Est, les deux gendarmes ont été violemment pris à partie par les policiers israéliens et arrêtés.

« Je ne vais pas entrer dans le domaine de l’Eléona aujourd’hui parce que les forces de sécurité israéliennes y sont entrées de manière armée, sans obtenir auparavant l’autorisation de la France et sans accepter d’en sortir, a fulminé Jean-Noël Barrot. Je veux le dire avec beaucoup de fermeté et beaucoup de gravité : cette situation est inacceptable. »

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L’ambassadeur d’Israël en France convoqué

C’est après son départ que l’altercation a lieu, et que les deux gendarmes français ont été embarqués dans un véhicule de la police israélienne. « Ils ont été relâchés ensuite après l’intervention du ministre », précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères, ajoutant que « l’ambassadeur d’Israël en France sera convoqué dans les prochains jours ».

Cette scène intervient « dans un contexte où (la France) met tout en œuvre pour œuvrer à la désescalade des violences dans la région », regrette le Quai d’Orsay. Et seulement quelques heures après l’élection de Donald Trump, chaudement félicité par Benyamin Netanyahou, et l’achat ce jeudi matin par Tel Aviv de 25 avions de chasse F-15 à Washington.