COMMUNIQUE DE PRESSE. AVOCAT DE RIMA HASSAN
Communiqué de presse de Vincent Brengarth, avocat de Rima Hassan, à la suite de l’interdiction de sa conférence à Sciences-Po, prévue vendredi prochain
Communiqué de presse des étudiants de Sciences Po, ci-dessous et en pièce jointe
STUDENTS FOR JUSTICE IN PALESTINE (SJP) SCIENCES PO
Nous continuerons d’élever la voix pour défendre les droits inaliénables du peuple palestinien, quelles que soient les difficultés auxquelles nous serons confronté.e.s}
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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Nous, membres de Students for Justice in Palestine (SJP) Sciences Po, exprimons notre profond désaccord face à la décision de l’administration d’interdire notre conférence intitulée Perspectives humanitaires, juridiques et geopolitiques sur un embargo sur les armes a Israel, qui devait accueillir Rima Hassan, députée européenne de renom, qui avait antérieurement été reçue à Sciences Po.
Cette décision - communiquée dans une lettre signée par M. Vassy - suscite de sérieuses interrogations quant au respect de principes fondamentaux tels que la liberté académique et le pluralisme intellectuel, que Sciences Po se targue pourtant de défendre.
Nous observons avec inquiétude une restriction croissante des espaces de libre expression sur notre campus. Cette décision intervient après l’annulation soudaine de notre veillée dédiée à la mémoire des victimes des agressions israéliennes ainsi que la censure de notre minute de silence hebdomadaire - une pratique établie depuis plusieurs mois - sous prétexte de préoccupations relatives à la « vie étudiante ». L’interdiction de cette conférence marque une nouvelle étape préoccupante dans ce qui semble devenir une politique de suppression de toute voix jugée dissidente.
La justification avancée par l’administration, reposant sur l’article L. 811-1 du Code de l’Éducation et des préoccupations relatives à l’ordre public dans un contexte de tensions géopolitiques, nous semble inappropriée et en décalage avec les précédentes pratiques institutionnelles. Des personnalités de haut niveau ont régulièrement été accueillies à Sciences Po, où des mesures de sécurité ont été prises, et l’annulation de telles conférences n’a jamais été envisagée.
En outre, Sciences Po a récemment accueilli des personnalités connues pour leurs positions racistes, y compris des figures issues de mouvements d’extrême droite, telles que Jean Messiha, dont les discours sont en contradiction directe avec les valeurs affichées par notre école. Cette incohérence interroge et renforce le sentiment d’une politique de sélection arbitraire des voix autorisées à
s’exprimer.
Il est particulièrement troublant que Mme Hassan, malgré son intervention
l’année dernière à Sciences Po, soit aujourd’hui empêchée de prendre la parole.
Une telle décision semble participer à la marginalisation systématique des perspectives critiques sur les politiques génocidaires et d’apartheid israéliennes et à la stigmatisation des voix en faveur des droit des Palestiniens.
Nous dénonçons fermement cette atteinte à la liberté académique et au débat public. Cette décision s’inscrit dans une tendance plus large de restriction des expressions en soutien à la justice en Palestine, que nous ne pouvons accepter.
Nous sommes résolus à contester cette décision et nous réaffirmons notre engagement a préserver un environnement académique qui respecte l’intégrité intellectuelle et favorise un dialogue ouvert et constructif.
Nous exhortons l’administration à reconsidérer sa position et à honorer ses engagements en faveur de la liberté académique et du pluralisme intellectuel.
La lutte pour la justice se poursuit, tout comme notre détermination à défendre les droits du peuple palestinien, quelles que soient les épreuves rencontrées.
Cette détermination n’est pas isolée ; elle résonne à travers les campus et les uni
versités de France et du monde entier, où les étudiants et les militants continuent de se lever pour la dignité, la liberté et les droits fondamentaux des palestinien.ne.s.