Avignon : un bel élan de solidarité pour les enfants de Gaza

dimanche 11 août 2024

Philippe Pascal, avignonnais, a créé l’association Éducateurs sans Frontière, dont la protection de la santé mentale des enfants « abîmés  » par la guerre est la priorité.

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Philippe Pascal est allé à Gaza en 2009 et en 2011. En 2024 il est resté bloqué à Port Said, en Égypte, à 200 km de Gaza. PHOTO dr

"On leur fait des soins, on les guérit, éventuellement on les ampute et on leur met des prothèses ou autre mais après ? »

Ce constat préoccupant, observé lors d’une récente mission à Port Said, ville égyptienne à 200 km de Gaza, a confronté Philippe Pascal, ancien inspecteur de l’URSSAF avignonnais, et son ami Olivier Florent, éducateur vivant sur son bateau au Frioul, à la nécessité de créer une association d’éducateurs.

Un combat sans frontières

Après s’être aperçus qu’aucune structure du genre n’existait, les deux hommes décident de créer la leur. « Notre but, c’est de s’occuper des enfants », explique Philippe Pascal. La première mission de l’association consiste à créer un lieu d’Accueil et d’Éducation pour 38 enfants palestiniens réfugiés de Port Saïd. Ces enfants ayant un « besoin urgent de soutien scolaire et psychosocial », ils seront pris en charge par des éducateurs et « pourront reprendre leur scolarité et participer à des activités visant à préserver leur culture palestinienne », détaille Philippe Pascal sur un post Facebook.

« Ce qui compte, c’est l’humain », déclare Philippe Pascal, déjà président d’une association au Niger et fondateur de « Gaza, un pont pour la paix », en 2011. Et même si, « au niveau de la Palestine, c’est tellement grave » et qu’« il y a tellement à faire », le créateur d’Éducateurs sans Frontières n’exclut pas le fait d’intervenir dans d’autres pays par la suite. « Il ne faut pas qu’on se limite à ce que nos opinions nous limitent », philosophe Philippe Pascal, en ajoutant que l’association pourra «  travailler dans n’importe quel endroit, parce que les enfants, pour nous, sont dénués d’opinions ».

Source : LA MARSEILLAISE