Après l’anéantissement, la colonisation de Gaza se précise

vendredi 25 octobre 2024

Le massacre commis par l’armée israélienne à Gaza n’a jamais été une opération « anti-terroriste », mais l’accélération d’un processus d’extermination du peuple palestinien et de colonisation de sa terre, démarré bien avant le 7 octobre.

Pour lire l’article : https://contre-attaque.net/2024/10/...

PNG - 2.7 Mo

La preuve le 21 octobre 2024 : à nouveau, des centaines de militants d’extrême droite, y compris des députés et ministres, se sont rassemblés près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, pour réclamer l’installation de colonies juives sur les ruines de Gaza.

Cette mobilisation, organisée par le Likoud, le parti de Netanyahou, et des groupes de colons fanatiques religieux, avait pour objectif de « préparer le retour » à Gaza.

Le ministre fasciste Itamar Ben Gvir, qui a notamment armé massivement les colons ces derniers mois, permettant la multiplication d’exactions et d’assassinats de palestiniens par des milices civiles, a déclaré : « Si nous le voulons, nous pouvons nous réinstaller à Gaza ». Il a aussi asséné : « Gaza est à nous pour l’éternité », avec un accent religieux et messianique désormais dominant en Israël.

Le ministre a aussi expliqué : « Nous encouragerons le transfert volontaire de tous les citoyens de Gaza. Nous leur offrirons la possibilité de s’installer dans d’autres pays, car cette terre nous appartient ». Cela s’appelle une déportation.

Un autre ministre d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a déclaré lors du rassemblement : « Sans colonisation, il n’y a pas de sécurité. Nous allons coloniser et faire prospérer Gaza parce que c’est notre terre ». Il avait déjà appelé par le passé à annexer toute la Cisjordanie et Gaza : autrement dit, achever le processus d’élimination de la Palestine et de son peuple. Il avait aussi réclamé la création d’un « Grand Israël » inspiré de textes bibliques, avec l’annexion militaire du Liban, de la Jordanie, de la Syrie, de l’Irak et de l’Égypte…

Le 28 janvier dernier, des milliers de fascistes israéliens avaient déjà manifesté pour une « réimplantation » dans la bande de Gaza, lors d’un meeting à Jérusalem. Une grande carte était projetée, montrant des colonies prévues à la place de villes palestiniennes. L’idée martelée lors de ce meeting était « l’expulsion », c’est-à-dire la déportation des habitants de Gaza. Ce qui, en droit international, est considéré comme un nettoyage ethnique.

Dès le mois d’octobre, le Ministère de l’Information israélien proposait un plan pour « déplacer » les habitants de Gaza. En décembre, un promoteur immobilier israélien diffusait une publicité volontairement provocatrice pour vendre de nouveaux lotissements qui seraient construits sur les ruines de Gaza.

Ces fascistes ont de puissants relais en France. Meyer Habib, qui était député jusqu’au mois de juillet et proche du camp Macroniste, a déclaré ce 21 octobre sur la chaine I24, suite à la manifestation à la frontière de Gaza : « Les Palestiniens doivent payer un prix à leur agression et à leur haine (…) et ce prix, c’est la terre ! »

Nili Naouri, avocate franco-israélienne fanatique qui est passée dans de nombreux médias français depuis un an, s’était félicitée au début de l’année des « 500 premières familles qui se sont inscrites pour retourner s’installer dans la bande de Gaza » tout en qualifiant la justice internationale « d’antisémite ».

Il faut être aveugle ou complice, du côté des gouvernements occidentaux, pour ne pas constater le danger absolu pour la paix mondiale et les droits humains les plus fondamentaux que fait courir un tel régime militariste, fasciste et ouvertement expansionniste.

SOURCE : Contre attaque