Après Gaza, Netanyahou pourrait déclencher une offensive au Liban avec la bénédiction des États-Unis

jeudi 27 juin 2024

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Un panache de fumée s’élève lors d’un bombardement israélien sur le village de Khiam dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 23 juin 2024.

Benyamin Netanyahou veut redéployer ses troupes vers la frontière nord. Les États-Unis disent vouloir éviter l’escalade, mais assurent Israël de leur « soutien total » en cas de « guerre totale » avec le Hezbollah.

« Soyons clairs : les peuples de la région et du monde ne peuvent pas se permettre que le Liban devienne un autre Gaza. » C’est en ces termes qu’António Guterres s’est adressé à la presse, vendredi dernier, conscient du risque d’embrasement qui pèse sur le Moyen-Orient. Et des répercussions dont personne ne sait quelle pourrait être l’ampleur à l’heure où la tension monte dangereusement entre Israël et le Hezbollah.

« Un geste irréfléchi – une erreur de calcul – pourrait déclencher une catastrophe qui irait bien au-delà de la frontière et, franchement, au-delà de l’imagination », a ajouté le secrétaire général des Nations unies.

C’est bien de la crainte d’un conflit régional qu’il s’agit, et les événements de ces derniers jours ne sont pas de nature à l’apaiser. Après huit mois de guerre, Benyamin Netanyahou a affirmé, dimanche, que « la phase intense des combats contre le Hamas » arrivait à sa fin.

« Cela ne signifie pas que la guerre est sur le point de se terminer, (…) nous serons en mesure de redéployer certaines forces vers le nord  », a précisé le premier ministre. L’objectif : être en mesure d’envoyer davantage de troupes sur le front libano-israélien pour affronter le Hezbollah.

Washington souffle le chaud et le froid

« Nous pouvons et sommes prêts à lutter sur plusieurs fronts », a-t-il déclaré, tandis que son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, parlait déjà, la semaine dernière, de possibilité de « guerre totale » contre le mouvement chiite.

Au risque de provoquer une réaction iranienne ? Au même moment, l’envoyé spécial américain pour le Liban, Amos Hochstein, jugeait « urgente  », depuis Beyrouth, une désescalade et nécessaire une solution diplomatique afin d’éviter de se diriger « vers une guerre plus importante ».

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Source  : L’HUMANITE