Agressions en tribune, dispositif policier monstre, manifestation : France-Israël, théâtre de tensions maximales
Le match de football entre la France et l’Israël, jeudi 14 novembre, s’est tenu dans un climat extrêmement tendu en dehors du stade avec un important dispositif policier. À l’intérieur, des supporters français ont été attaqués peu après le début du match - des vidéos montrent des agresseurs portant le drapeau israélien. En amont, plus de 500 militants de la cause palestinienne se sont rassemblés pacifiquement pour protester contre la tenue de cette rencontre.
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Dès la descente à la station Aubervilliers – Front populaire, une tension inhabituelle saute aux yeux. Des policiers nombreux, courent interpeller des jeunes au hasard. D’autres, écharpe de l’équipe palestinienne autour du cou, pressent le pas. En sortant de terre, Brahim, 22 ans, est rassuré : « Ah là on est tranquille », souffle-t-il en voyant une trentaine de drapeaux palestiniens flotter sur la place où va débuter, ce jeudi 14 novembre à 18 heures un rassemblement contre la tenue du match France-Israël au Stade de France, à quelques encablures de là. Ils sont plus de 500 à se mobiliser. « Les autorités ont voulu nous repousser à 2 km du stade de France, il faut qu’on se fasse entendre », clame Inès, habitante de Saint-Denis, avant d’entonner « Palestine vivra, Palestine vaincra ».
Un contexte tendu autour du match
La préfecture de police a en effet décidé de relocaliser le rassemblement prévu initialement devant la mairie dionysienne. Un des signes de la tension maximale qui entoure la rencontre. À quelques centaines de mètres de la place du Front populaire – en passant par un itinéraire précis, des CRS bloquant l’accès à plusieurs rues – un premier barrage filtre l’arrivée des spectateurs. Les policiers, dont 4 000 ont été déployés aux abords du stade, fouillent avec davantage de zèle qu’à l’habitude.
Ambiance particulière où les forces de police sont visiblement plus nombreuses que les supporters des deux équipes. Un employé de la FFF décrypte : « Manifestement, cette faible affluence est due au boycott. » Et non à un désamour entre les bleus et leur public, après des performances en demi-teinte ? Le salarié de la fédération poursuit : « Le parc des princes était rempli en septembre pour France-Italie. Comment ne pas voir un lien de cause à effet ? »
Dans ce contexte pesant autour du match, les agents de sécurités sont sur les dents. A certains points de filtrages aux abords du stade de France, la consigne d’interdire tout autre drapeau que ceux des deux équipes est comprise comme l’interdiction de tous signes distinctifs autres que ceux de l’équipe de France.
Malgré ce hic, dans les coursives du stade, les drapeaux israéliens sont bien visibles. Pas de quoi cependant empêcher des sifflets, venus de tribunes largement désertées, lors de l’annonce de la composition israélienne et de son hymne. Ces scènes se reproduiront dès le début de rencontre, lors des phases de possessions des adversaires des bleus.
Plus grave, dans les premières minutes du match, une bagarre éclate dans la Tribune Nord, celle du groupe de supporters des Irrésistibles français. Selon les premières informations, un groupe aurait lancé l’échauffourée en s’attaquant aux supporters des Bleus. Sur X (ex-twitter) des vidéos semblent montrer que les agresseurs crient « Israël vivra, Israël vaincra ». Sur une autre, on distingue clairement des individus drapés d’un drapeau israéliens donner des coups de pied à des spectateurs recroquevillés.
SOURCE : L’Humanité