Sous la pluie, ils ont manifesté pour les Gazaouis

mardi 23 juillet 2024

Les militants de la cause palestinienne ont défilé dimanche après-midi dans le centre-ville de Marseille pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza où la guerre entre dans son dixième mois.
LAUREEN PIDDIU /MARSEILLE /22/07/2024 | 09H23

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Une minute de silence a été observée cours Belsunce en hommage aux dizaines de milliers de morts dans la guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza. Photo L.PI.

Dimanche, 16 heures, porte d’Aix (1er). La pluie n’a pas empêché les militants et les soutiens de la cause palestinienne de se réunir, comme chaque semaine. « Tous les dimanches, ensemble, nous avons manifesté notre soutien au peuple palestinien et notre colère, notre refus de ce massacre aux dimensions inconcevables », pointe l’une des membres du collectif Urgence Palestine Marseille.

Parmi les habitués, Sébastion Delogu, le député insoumis des quartiers Nord qui s’adonne à quelques selfies. Le temps est maussade mais pas les esprits. Cette manifestation se veut porteuse d’espoir.

La flottille pour Gaza en escale à Martigues

On se bat tous, chaque jour, pour libérer le peuple palestinien, qui vit à Gaza, du génocide israélien, insiste Omrane. Libanais né à Montréal, il fait partie de l’équipage international à bord de la Flottille de la Liberté pour Gaza qui a accosté samedi à Martigues. Ces militants viennent de France, d’Irlande, de Norvège, des Etats-Unis, du Canada, d’Espagne, d’Australie, de Malaisie ou encore d’Afrique Afrique du Sud...

En tant que peuple, nous prenons les actions nécessaires pour arrêter ce génocide puisque les gouvernements ne le font pas. Pire, ils le facilitent, dénonce Omrane.

Nous avons ici un mélange de langues qui est le symbole du mélange de croyances, d’origine et de parcours qui tient dans cette belle assemblée, souligne Caoimhe, activiste irlandaise.

On refuse d’être complice de ce massacre. Même si on est séparé par la mer, ils nous entendent comme on les entend. Il n’y a plus de eux et de nous, nous ne faisons qu’un. Lance-t-elle pleine d’espoir.

Arrivé Cours Belsunce, au micro on scande "ne nous regardez pas, rejoignez nous" au son des youyous. Les organisateurs veulent profiter de la présence massive de touristes en cette période estivale pour grossir les rangs. Ces derniers se contenteront de capturer le moment pour les réseaux sociaux.

Place au traditionnel clapping "Nous sommes tous les enfants de Gaza" avant d’observer une minute de silence, les doigts en V, en hommage au plus de 38 900 Gazaouis tués depuis le début de la guerre d’Israël contre le Hamas. « Je suis pour la justice et là, on a dépassé les limites depuis bien longtemps », affirme Mohamed.

Et alors que le cortège rejoint la préfecture, il veut insister sur un point : Le peuple juif n’est pas responsable de ces massacres. Il est lui-même victime des caprices de l’État d’Israël, abonde l’animateur radio.

Source : LA MARSEILLAISE (Laureen Piddiu)